A mon Amie Sylvavie,
Les jours ont passé, les nuits dépassées
Des chagrins, des chats gris
Au milieu de minuit, blanche nuit
Jusqu'à la fin d'un jour, étrange vie
Comme partout, tout est parti
Il pleut encore des mots
Toujours au plus mal, presque à dos
Tout est si monotone, c'est l'automne
Mais l'été indien nous revient
Avec ses flèches d'or, dans les mains
A toucher en plein cœur
D'un amour à mort, un malheur
J'entends des cris, dans ta demeure
De cet enfant rieur, presque en pleurs
Moi, j'étais ailleurs, dans les nuages
Sans vraiment, sans tourner la page
Une larme, à écrire dans la marge
Tout en restant comme un sage
Le temps, tel est mon poison
Entre dans mes veines, ma maison
J'ai ouvert la fenêtre, par cette saison
Un bol d'air, en écoutant la chanson
Mon univers, c'est un peu de ces vers
En passant, juste pour souffler un autre air
Pour ne jamais éteindre la lumière
Dans ce texte, passage de vers
Comme si c'était hier, monde à l'envers
Après ces mille et une traversées du désert
A voir du noir, du matin au soir, sans un éclair
Lire des poèmes, coincée en quatre murs
Prendre son mal et sa malle, vide d'amour
Dormir dans cet hôtel hôpital, du lit en fer
Coup de blues, blouses blanches, rien à faire
Ni sous les draps, ou sparadrap, ni piqûres
Sans un amour, on ne trouve plus d'armure
Quelques mots restent sur la peau, en l'air
Entre douceur et douleur, à même la chair
Je sais que, ça brûle dur au fond de ce coeur
Alors à cette heure, je deviens le souffleur de vers,
A toi l'amie
par respect, je ne donnerai pas le nom de l'auteur de ce texte
écrit en novembre à 15:39