Souffrance.
Les doigts se crispent, dans nos paumes jusqu’au sang,
Elle se fait désirer, si longue, si dure et si limpide,
Puis on la sent monter dans nos veines doucement,
Et arrive brutalement profonde comme le vide.
Puis soudain tout s’arrête, on ne ressent plus qu’elle,
Elle opprime la poitrine, empêchant de hurler,
Tout tourne autour de nous, elle est si grande, si belle,
Impression que tout notre être était paralysé.
Ensuite elle se libère, afflue, elle fait exorciser,
On pleure, on hurle, on crie, et puis tout est fini,
Tous nos maux, toutes nos peines, secrets enterrés,
Elle s’en va brutalement et nous laisse affaiblis.
Elle est violente, comme une énorme tempête,
On la rencontre souvent au fil de notre vie,
D’abord tout se déchaîne et enfin tout s’arrête,
Mais le calme cache aussi des douleurs infinies.
07-02-2008 /366