Poèmes et écrits d'Anna

-" Je dédie cet écrit à tous ceux et celles qui vivent un amour déçut, un amour qui n'est plu mais sont on ne se remet pas ... Pensées à Sylvie et à Brigitte

merci anna, j'ai lu tes écrits, quoi dire, quoi faire, je n'arrive même plus à m'exprimer depuis quelques temps.

courage anna

Un petit mot ce soir, sur ce forum, je me sens tellement mal aujourd'hui, je n'en peux plus. J'ai tellement envie que cette douleur s'arrête, je veux oublier ce cauchemar qu'est devenue ma non-vie sans lui.

Je ne suis plus rien, même le vide ne me correspond pas, le vide c'est déjà quelque chose, dire que je suis n'a pas de sens, je ne suis pas, ma vie c'est l'absence, l'absence de tout, l'absence de rien, l'absence de vide. Je ne suis pas. Je n'existe plus, il ne reste de moi qu'une enveloppe avec un coeur qui bat à l'intérieur, une ombre qui hurle sa souffrance.

Pour quoi, mais vraiment pourquoi mon coeur ne s'arrête-t'-il pas de battre ? Quel est le sens de toute cette souffrance ? C'est ridicule, je demande grâce, je demande l'euthanasie qu'on offre au malade en phase terminale pour ne plus qu'il souffre. Mon corps est en bonne santé mais mon esprit souffre, bien plus encore, que la souffrance physique, je ne la sens plus, elle est hors de moi, je ne suis plus...

Laisse-moi la vie, ...., sans lui tu ne vaux rien !

Anna


Pardon si mes mots vous choque mais j'avais besoin de me délivrer.

bonsoir anna, bisous
j'ai lu ton écrit...dur dur.bats toi pour lui, il n'aurait pas voulu que tu baisses les bras comme cela, il sait que tu es une battante, je sais que c'est dur anna.
je ne sais pas trop quoi te dire.


-" Pour quoi, mais vraiment pourquoi mon coeur ne s'arrête-t'-il pas de battre "

parce que ce n'est pas le moment, on est tous sur terre pour quelque chose, pourquoi je ne le sais pas mais je sais que chaque personne est unique.

un écrit que je dépose ici, courage anna

excuses moi de ne pas trouver les mots.

Les morts ne sont pas morts - Birago Diop

Les morts ne sont pas morts

Les morts ne sont pas morts
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s'entend
Entends la voix de l'eau
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C'est le souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l'ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit,
Les morts ne sont pas sous la terre
Ils sont dans l'arbre qui frémit,
Ils sont dans le bois qui gémit,
Ils sont dans l'eau qui coule,
Ils sont dans l'eau qui dort,
Ils sont dans la case, ils sont dans la foule
Les morts ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis,

Les morts ne sont jamais sous terre,
Ils sont dans le feu qui s'éteint,
Ils sont dans le rocher qui geint,
Ils sont dans les herbes qui pleurent,
Ils sont dans la forêt, ils sont dans la demeure,
Les morts ne sont pas morts.
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s'entend
Entends la voix de l'eau
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C'est le souffle des ancêtres.
Le souffle des ancêtres morts
Qui ne sont pas partis,
Qui ne sont pas sous terre,
Qui ne sont pas morts
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres,
La voix du feu s'entend
Entends la voix de l'eau
Ecoute dans le vent
Le buisson en sanglot :
C'est le souffle des ancêtres
Il redit chaque jour le pacte
Le grand pacte qui lie,
Qui lie à la loi notre sort;
Aux actes des souffles plus forts,
Le sort de nos morts qui ne sont pas morts;
Le lord pacte qui nous lie aux acte
Des souffles qui se meuvent.

Dans le lit et sur les rives du fleuve,
Dans plusieurs souffles qui se meuvent
Dans le rocher qui geint et dans l'herbe qui pleure
Des souffles qui demeurent
Dans l'ombre qui s'éclaire on s'épaissit,
Dans l'arbre qui frémit, dans le bois qui gémit,
Et dans l'eau qui coule et dans l'eau qui dort,
Des souffles plus forts, qui ont pris
Le souffle des morts qui ne sont pas morts,
Des morts qui ne sont pas partis,
Des morts qui ne sont plus sous terre.
Ecoute plus souvent
Les choses que les êtres...

Birago DIOP
[Les contes d'Amadou Koumba]

Nous sommes aujourd'hui le 21 juillet, une date pour beaucoup parmi tant d'autres, une date sans grande signification, oh bien sûr pour certain belge c'est synonyme de festivités pour la fête nationale.

Pour moi, c'est une date particulière, dont le souvenir d'une part me réchauffe le coeur et d'autre part me le déchire en deux.

Une journée de soleil au pieds de la tour Eiffel, ta main dans la mienne, nos coeurs qui battent à l'unisson. Un moment de rêves, on s'embrasse sous le pont au change dans un bateau mouche. Mon coeur virevolte et chante, je t'aime tant. On s'arrête et on va manger un morceaux dans cette ruelle qui jouxte la fontaine St-Michel, on marche on flâne, on arrive devant notre dame et le point 0 des routes de France. Il fait beau, le soleil est au rendez-vous et on se sent bien, on est heureux.
Allonger sur la pelouse d'un parc avec le vent qui nous caresse le visage, on parle on discute on s'embrasse. Un goute d'eau s'écrase d'un coup sur mon visage, et en deux minutes, l'orage se déchaîne, nous courrons sous la pluie battante et trouvons refuge déjà trempé dans une cabine. Et rien qu'à te regarde j'éclate de rire, tes cheveux et tes vêtement mouillés, tu ris à ton tour, la pluie se clame on ressort de notre abri de fortune et main dans la main on regagne notre hôtel.

Après une douche tendre, un câlin je m'endors dans tes bras, heureuse de sentir que tu es avec moi, heureuse de sentir ton amour et ta douceur, heureuse de reconnaître dans mon sommeil l'odeur de ta peau.

Aujourd'hui, je me rappelle avec tendresse de ce 21 juillet là, je me dis que j'ai eu la chance de vivre ça avec toi, qu'au moins j'ai des souvenirs à chérir, même si aujourd'hui tes bras, ta chaleur, ta voix, ton odeur me manque... Je sais que quelque part tu es là, près de moi. Tu vis au fond de mon coeur à jamais et pour toujours.

Je t'aime mon amant d'une vie, l'homme de ma mort, mon rêve évanoui, mon tout.

Anna

Où es-tu toi mon ange tranquille ?
Où dors-tu depuis le jour de ta mort ?
Moi j'erre ici dans ma terre d'exil
Qui n'est pourtant ni dedans, ni dehors

Chaque qui se lève me heurte à mur
Dans ce silence absolu
Il creuse encore un peu plus mes blessures
Laissant mon coeur à nu

Où est passé cet amour fragile?
Je me noie sans savoir qui je suis
Et je fuis le coeur en péril
Cette vie qui n'est qu'une nuit

De l'enfer au paradis, il y a un pas
Et moi le fantôme épuisé
Je sais que c'est celui qui mène à toi
Celui qui me donnerait le droit de t'aimer

Dans ce monde je ne suis plus rien
Q'une ombre seule et errante
Auprès de toi je serais bien
que la mort semble enivrante

Mais pour toi mon heure n'était pas venue
Alors je suis encore là
Pleurant toutes cette peine survenue
Depuis que tu n'est plus dans mes bras

Et la mort me semble la solution
pour ne plus être dans le flou
Peut-être obtiendrais-je le pardon
De celui qui est au-dessus de nous

Mais je ne crois plus en lui
Et le temps me semble long
Dans cet enfer que je fuis
en passant de la chambre au salon

Tu étais mon tout mon absolu
Je voulais te dire encore une fois je t'aime
à toi mon amour disparu
Dans l'infini des matins blêmes

Où es-tu mon ange tranquille?
Où dors-tu depuis le jour de ta mort ?
Pourquoi suis-je encore en exil ?
Au lieu de chercher ton réconfort.

bisous Anna